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Qu’est-ce qu’un rapace ?

L’histoire géologique de la France, mais pas que.

Le Jura par le Comité Départemental du Tourisme.

Lien LPO Franche-Compté.

Carte de l’utilisation des pesticides agricoles en France.

Le lynx dans le massif central.

Conflits d’usage entre sports en nature et rapaces rupestres.

Le naturaliste observe, décrit, compare et déduit. Il importe donc d’utiliser un vocabulaire sans ambiguïté, par exemple ne pas confondre pécher, pêcher et pêcher.

La nature dans nombre de ses aspects est menacée.

Disparition alarmante des insectes et en cascade de nombreuses espèces d’oiseaux qui, pour la plupart au moins pendant la période de l’élevage des jeunes, dépendent des insectes. Différents organismes et associations s’efforcent chacuns à leur façon de sensibiliser le public. 30Millions d’amis ou des associations d’histoire naturelle de toutes sortes, sont de ceux-là. Dans les articles et liens ci-dessous JP Herold président de la Société d’Histoire Naturelle du Doubs montre à quel point les modifications climatiques et la hausse des températures ont un effet dévastateur sur le survie de nombre d’espèces aquatiques : l’eau et les canicules.

                                            L’AVENIR DE L’EAU – JP Herold  18/07/22.

                                    PRISE DE CONSCIENCE ET DE RESPONSABILITE

Il ne fait plus de doute que le réchauffement climatique est en cours et s’aggrave. Nos sociétés devront s’adapter. La plupart des secteurs d’activités économiques régionales (agriculture, forêt, tourisme, industries, loisirs,…) seront impactées avec des productions ou des activités réduites . L’alimentation en eau potable est déjà en tension comme lors des derniers étés plus secs et plus chauds : 2018,2019,2020. 

2022 le Doubs ne coule plus en aval de Pontarlier, et le saut du Doubs , une référence, est à sec !  Les étiages de toutes les rivières de FC se prolongent et la ressource devient problématique. 

En juin 2022 les autorités préfectorales alertent sur le manque de la recharge des nappes souterraines , lesquelles sont à des niveaux encore inférieurs à la moyenne du mois de mai. Juillet est pire encore. 

La situation hydrologique est  préoccupante et les débits des cours d’eau ne cessent de diminuer. Les départements 25 et 90 sont classés en situation d’alerte, avec des mesures de restriction de l’usage de l’eau qui visent toutes les catégories d’usagers. Toute la Région BFC est concernée. Déjà les eaux de certains réseaux d’alimentation ne sont plus consommables ! 

 Lancer les politiques de sobriété et d’efficacité est maintenant une urgence pour développer des plans d’adaptations individuels et collectifs afin de vivre et produire avec moins d’eau. 

Des constats  :

  • L’agriculture, aurait dû être en tête des mesures préventives. Une grande part de la recherche agronomique est restée orientée sur des mesures marginales d’économie d’eau visant le maintien du modèle agricole productiviste grand consommateur d’eau. Les travaux de drainage, la destruction des haies, des talus, des zones humides,  la rectification de ruisseaux, le développement des arrosages, et la culture de plantes gourmandes en eau et en pesticides sont encore d’actualités dans notre région alors que leurs conséquences sur la ressource en eau sont désastreuses …. Et connues. 
  • Les réseaux d’alimentation en eau potable qui sont souvent de véritables passoires gaspillent 20 à 30% de la ressource. Les réseaux de collecte des eaux usées sont aussi en cause : réseaux vétustes, stations d’épuration défaillantes qui sont autant d’éléments de dégradation de la qualité de l’eau et de son gaspillage.
  • Le fait de ne pas réagir rapidement  mettra en difficulté des activités économiques régionales par manque d’eau de qualité. La limite de résilience des milieux aquatiques va être dépassée par des assecs plus fréquents et plus longs, donc une pénurie d’eau est probable.
  • Mais cette évolution ne met pas à l’abri des inondations et tempêtes de grêle, au contraire, les accidents météorologiques risquent d’être plus fréquents selon les climatologues

 Les effets des  démarches actuelles n’ont pas réussi à réduire les erreurs du passé et les changements annoncés ne sont pas  à la hauteur des enjeux, il est urgent de : mettre en œuvre un plan d’envergure en faveur de la ressource eau, avec une large implication de la société civile et des milieux professionnels,  un plan ambitieux qui mettra en place des solutions durables .

Ce plan devra mettre en œuvre :

Un programme de sobriété/efficacité dans son utilisation. Des potentiels très importants d’économie  existent dans les secteurs de l’habitat, de l’industrie, du commerce, de l’agriculture …. Le recours à des ressources nouvelles devra être précédé par des économies d’eau et par la reconquête des centaines de puits de captage et fontaines abandonnés à la suite de pollutions locales injustement tolérées , et ceci pour renforcer les autonomies locales.

Une tarification de l’eau fortement incitative : l’eau a un coût donc elle a un prix. Un prix dégressif à la sur-consommation est une mauvaise décision. 

La fin de  l’artificialisation des sols pour mieux  permettre l’infiltration de l’eau dans les nappes et assurer des captages fiables et durables. 

La protection  et la restauration de l’ensemble des écosystèmes aquatiques de la région, dont les zones humides et les tourbières. Leurs fonctions est double – le stockage de l’eau en hiver et sa restitution en été, avec comme effet bénéfique la réduction des pollutions à l’azote,  au phosphore et aux pesticides dangereux pour la santé.

Pour exemple : le Metolachlore  ( C14H19No6S )  pour lutter contre les  « mauvaises herbes «  très utilisé sur les maïs est un produit toxique , cancérigène probable…  il faut trouver des alternatives. 

La décision de ne pas aggraver la situation par des fausses bonnes solutions comme  les retenues collinaires, et l’urgence de supprimer les drainages profonds des plaines alluviales qui vident les nappes d’accompagnement.

  • L’incitation à revenir à des variétés et des espèces peu gourmandes en eau : halte au maïs. Le respect de la biodiversité des prairies fleuries : halte à la culture d’herbe. 
  • La lutte contre la pollution chimique des eaux de surface et souterraines par le développement de l’agriculture biologique, et le respect de la vie des sols sans intrans ni compactage. 

 Cette année 2022  les évènements climatiques sont identifiés par trois  canicules et par des étiages extraordinaires qui ont fait souffrir les hommes, la végétation et aussi la rivière: 

         – les températures supérieures à 27° ont été relevées en basse Loue, et plus de 25° en moyenne Loue, seule la haute vallée a été en partie épargnée. Ces températures élevées sont mortelles pour certaines espèces aquatiques d’eau froide, et même des poissons comme l’Ombre et le Chabot ont subi des mortalités : c’est un signal de perturbations graves. 

         – les niveaux très bas  ont entraîné le dépôt puis la fermentation des algues filamenteuses, ainsi que l’assèchement de grandes surfaces de gravières ou de tufs. Sur les “nassis” découverts, des végétaux non aquatiques se sont développés à la place des mousses fontinalis. Toute la microfaune des interstices a péri.

         – les biologistes ont mis en évidence la perte énorme de biomasse: tous les invertébrés, vers, mollusques, crustacés, larves d’éphémères, et de trichoptères sont touchés d’une façon ou d’une autre.

                    La biodiversité des espèces  diminue au profit d’espèces banales , escargots d’eau et gammares.

      – les secteurs de faible profondeur sont colonisés par des cyanophycées , espèces d’algues qui contiennent des toxines et donc peuvent intoxiquer les animaux qui les consomment ou les humains qui sont en contact.

         En conséquence toutes les activités aquatiques ont été interdites :   baignades, canoë , et aussi la consommation de poisson .

                                    Le retour à une richesse diversifiée  et à des IBGN (indices biologiques) de qualité de la Loue, demandera du temps et de l’eau de qualité !

 Pour cela il est nécessaire de limiter les apports de nitrates , de phosphates, de pesticides, de désherbants , mais aussi de produits de traitement des bois et de traitements vétérinaires. 

L’avenir des productions agricoles passe par un changement de pratiques pour privilégier la qualité face à la quantité, leur bonne rénumération  n’en sera qu’améliorée  grâce aux Appellations d’Origine Protégées ( AOP ) et Indication Géographiques Protégées ( IGP )  

JP Herold  18/07/22

À la découverte des rapaces par le livre : http://www.delachauxetniestle.com/ouvrage/le-faucon-pelerin/9782603024546